[Séminaire］La politisation de la médiation des savoirs pour l’écocitoyenneté par les jeunes : une analyse ethnographique multi-située

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Local: Salle du Conseil (43, Boulevard du jardin botanique – Bruxelles) Avec Kelly Céleste Vossen (UCLouvain Saint-Louis – Bruxelles)

Discutant.e.s: Amandine Orsini & Loïc Cobut (UCLouvain Saint-Louis – Bruxelles)  

Résumé : Depuis Greta Thunberg en août 2018, les jeunes sont au cœur des discours et des pratiques de la mobilisation et participation écologique et environnementale. Ils et elles sembleraient être passé·e·s de « citoyen·ne·s en devenir » (Holloway et Valentine, 2000) à acteur·rice·s des crises climatique et écologique, autrement dit à des « écocitoyen·ne·s ». En même temps, si au 21^ème siècle le savoir profane s’invite dans le débat science et société (Callon, Lascoumes et Barthe, 2001), les discours médiatiques et activistes semblent confiner la maitrise des savoirs environnementaux dans les mains des expert.e·s via la « scientisation » (Comby, 2009 ; Carvalho, van Wessel, & Maeseele, 2016 ; Pepermans & Maeseele, 2018) et la mythification du savoir scientifique (Mauger-Parat et Peliz, 2013).

Dans cette présentation, nous adressons la question suivante : « Comment les jeunes (dé)politisent-ils et elles les enjeux relatifs à la médiation des savoirs pour l’écocitoyenneté ? » Il s’agit en fait de questionner les processus et mécanismes de construction des clivages et continuités eu égard à l’écocitoyenneté, au sein de deux contextes de participation distincts, d’un point de vue communicationnel, via l’analyse de la politisation et de la dépolitisation, à travers les interactions des jeunes. Ontologiquement ancré dans la discourse theory (Mouffe, 2010 & 2019), notre dispositif méthodologique s’inscrit dans l’ethnographie du politique à travers une méthode par théorisation ancrée (Lejeune, 2019 ; Lareau, 2021). Nos résultats lèvent le voile sur les six lignes de (dé)politisation principales eu égard à la problématique du « savoir environnemental » pour l’écocitoyenneté : (1) la prégnance de son écosystème symbolique ; (2) la rupture de la bulle écosystémique ; (3) l’éducation familiale, scolaire et citoyenne ; (4) l’engrenage de la recherche informationnelle au-delà de son écosystème symbolique et grâce à l’entre-soi ;  (5) le conditionnement de la médiation par les connaissances ; (6) la motivation et l’impact de la médiation eu égard à l’écocitoyenneté.